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Services de contraception dans les contextes humanitaires et dans le cadre de la filière humanitaire-développement

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La Women’s Refugee Commission (WRC) a mené une évaluation 2018 à 2020 afin de jauger et de construire un corpus de données probantes relatif aux obstacles, aux possibilités et aux stratégies efficaces d’offre de services de contraception aux femmes et aux filles touchées par des crises. Malgré les progrès accomplis pour la mise à disposition de méthodes contraceptives dans les contextes humanitaires, l’offre de services de contraception reste une lacune dans le financement et la programmation de la santé humanitaire même si les besoins humanitaires augmentent à un rythme sans précédent. Ce manque d’attention limite l’efficacité de l’aide humanitaire et nuit considérablement aux personnes touchées par une crise.

La contraception est un service de santé vital et prioritaire dans les situations d’urgence. Le Dispositif minimum d’urgence pour la santé sexuelle et reproductive (SSR) de 2018, qui correspond aux normes globales pour les interventions en matière de SSR dans les situations d’urgence grave, comprend la prévention des grossesses non désirées, un de ses six objectifs. La contraception doit être proposée parallèlement à d’autres services essentiels de SSR au début de chaque intervention d’urgence, y compris les épidémies et les pandémies et elle doit être proposée à plus grande échelle après la phase aiguë d’une situation d’urgence.

Les conclusions de l’évaluation renforcent l’importance des actions de plaidoyer et de mobilisation menées auprès des gouvernements, des bailleurs de fonds et des agences de mise en œuvre dans le continuum humanitaire-développement pour prioriser la contraception dans le cadre de la SSR dans les contextes humanitaires, de la préparation, aux interventions et au rétablissement, en reconnaissant que la contraception est vitale et qu’elle fait partie des normes de soins dans les situations d’urgence. Plus précisément, ces mesures doivent permettre d’améliorer l’accès au choix intégral de méthodes, notamment les méthodes contraceptives réversibles à longue durée d’action et la contraception d’urgence ; de lutter contre les obstacles qui empêchent les adolescent-e-s et les populations marginalisées de répondre à une demande réelle de contraception ; d’améliorer la collecte et l’utilisation de données ; et de renforcer les chaînes d’approvisionnement pour améliorer la sécurité des approvisionnements en contraception. Pour combler ces lacunes, les parties prenantes doivent collectivement renforcer la préparation en matière de SSR afin d’atténuer l’impact des crises et de miser sur les partenaires locaux pour favoriser une réponse efficace en termes de SSR et appuyer un rétablissement durable. Enfin, il faut continuer à développer un corpus de données probantes sur la programmation efficace en matière de méthodes contraceptives.

L’évaluation comprenait une analyse documentaire, une enquête globale sur la programmation en matière de contraception, des études de cas portant sur trois contextes humanitaires et deux séries d’entretiens auprès d’informateur-rice-s clés. La deuxième série d’entretiens auprès d’informateur-rice-s clés a été menée après le début de la pandémie de COVID-19 et elle avait pour finalité spécifique de comprendre les effets de la COVID-19 sur les services de contraception. Toutes les autres activités de l’évaluation ont été menées à leur terme avant le début de la pandémie.

Publié le 5 mars 2021

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